[Test] Hyrule Warriors : L’ère du fléau sur Switch9 min read
Depuis de nombreuses années, Koei Tecmo exploite la licence Dynasty Warriors un hack’n slash aux allures tactiques, s’appuyant sur le roman « la guerre des trois royaumes » (Sango Yanyi) relatant les grandes guerres médiévales chinoises. Le principe est de mener ses troupes aux avant postes afin de les sécuriser. Sur le chemin, un ou plusieurs héros ont la mission de mettre des grosses tatanes à des armées entières faisant voler les ennemis par dizaine. C’est on ne peut plus simple et plutôt jouissif à jouer. Dynasty Warriors n’a pourtant jamais percé en occident alors que le jeu fut un énorme succès en Asie et les suites ont été nombreuses. Si on ne pouvait à l’époque que souligner les prouesses techniques du jeu qui affichait simultanément beaucoup d’ennemis, la série ne connaissait qu’un succès d’estime et un public de niche dans nos contrées occidentales. Mais Hyrule Warriors : L’ère du fléau sur Switch va changer la donne !
…Et Link devint un Warrior
En 2013, Hyrule Warriors est annoncé dans un Nintendo direct, les équipes de Koei Tecmo s’appuient sur One piece pirate warriors pour convaincre Eiji Aonuma qui soutiendra le projet, voyant l’occasion de casser les codes de la série. Finalement, le premier jeu sera le contraire : basé sur une histoire originale, il nous permettra de nous plonger dans un florilège des aventures passées de Link, un best off à la sauce muso. Le jeu sera bien accueilli, franchissant le million d’exemplaires vendus sur Wii U, ce qui est plus qu’honorable quand on connait les déboires commerciaux de cette console. Un portage verra le jour sur 3DS puis une édition deluxe refera surface sur Switch.
Le pari fut gagné pour Koei Tecmo qui par ce crossover a réussi à populariser la formule et pour Nintendo qui pédalait dans la choucroute avec LE nouveau Zelda, que tout le monde attendait sur Wii U et qui peinait à venir. C’est avec la Switch que le tant attendu Zelda Breath Of The Wild vu le jour sur Wii U ! Le jeu est encore aujourd’hui un best seller et une locomotive pour la Switch, si bien qu’un deuxième volet a été annoncé. Surprise, dans la foulée de cette annonce, voici que surgit un deuxième Hyrule Warriors. Cette fois ci il n’est plus question de voyager sur la timeline de notre héro muet mais de s’appuyer sur l’histoire de Breath of the Wild et de nous livrer un préquel.
Breath of the Warriors
L’histoire commence au moment où le château est assiégé par le fléau Ganon, les gardiens attaquent de tout coté, la situation est désespérée. Dans une caisse qui se renverse pendant l’attaque, un petit gardien à l’oeil bleu s’éveille, il est traqué par les gardiens du fléau qui tentent de l’éliminer. Il se dirige vers une fenêtre pour s’échapper et plonge dans une faille temporelle qui le propulse 100 ans en arrière … Ce petit gardien (ressemblant fortement à un petit droïde de Star Wars) semble très attaché à la princesse, il cherche à la protéger.
Nous voici donc un siècle avant que Link ne se réveille de son long sommeil et nous allons vivre les batailles qui ont précédé l’avènement du fléau… Par souci de ne spoiler personne je ne m’étendrai pas plus sur l’histoire, je m’en voudrais de gâcher Noël à qui que ce soit. Sans divulguer l’histoire, il n’est pas difficile de visualiser l’univers dans lequel nous allons évoluer. Tous les codes de Breath of the Wild sont présents, la musique pour commencer nous replongera dans cet univers familier, la direction artistique s’appuie directement sur le dernier jeu en date. Il ne faut pas oublier que si l’on est dans cet univers, ce n’est pas un épisode de Zelda mais un jeu bien à part. Le scenario servira de lien entre les deux, mais le but du jeu n’est pas du tout le même : il s’agit d’un muso, nous sommes là pour casser du Bokoblin, du Lesalfos, du Moblin, du Lynel et autres Sorciers…
Il ne sera pas question d’exploration, notre petit gardien nous érigera une tour dès le début du jeu et c’est de là que nous nous dirigerons vers nos destinations. La carte d’Hyrule sera notre hub de jeu en quelque sorte et c’est là que le jeu est plutôt bien pensé : non seulement elle servira à nous déplacer vers nos objectifs mais elle abrite en même temps un arbre de compétences. En plus des combats, nous y trouverons des personnes à aider en leur livrant du matériel et des certificats d’élimination d’ennemis, ce qui nous ouvrira la porte de marchants, d’un camp d’entraînement, du forgeron et nous donnera de la même façon la possibilité d’améliorer nos personnages en leur apprenant de nouveaux combos en ajoutant des cœurs à leur vie.
Nous récupérons donc diverses ressources à chaque combat permettant de renforcer notre équipe et d’animer un peu le parcours avec un tas de petites missions annexes et c’est là que je trouve que ça le fait plutôt bien dans le sens où l’histoire principale va nous proposer des combats épiques relativement longs (15/30 mins). Les petites quêtes secondaires s’exécutent en une poignée de minutes et il devient facile de profiter du jeu de différentes manières : de l’aborder en sessions longues ou au contraire plus longues. J’aime l’idée de faire progresser mon équipe la semaine, quand je n’ai pas trop le temps de jouer et d’avoir une team badass quand j’avance dans l’aventure.
Les quêtes de l’aventure proposent de longues phases de jeu avec de superbes cinématiques pour illustrer l’histoire spin-off de BOTW qui plaira à ceux qui ont fait le jeu ou pas ! On retrouvera donc les Prodiges et leurs créatures divines. Certaines missions nous mettront aux commandes des créatures dans des phases de shooter moyennement réussies mais, qu’il faut avouer, cassent bien le rythme et ont le mérite de proposer un peu plus de gameplay pour casser la monotonie. Si l’histoire est riche et nous tiendra en haleine, nous autres fans, le gameplay à base de X, Y, Zr et B pour le dash c’est du classique, mais très répétitif, il faut s’y attendre c’est un muso, il ne faut pas se tromper sur la marchandise 😉
Des batailles il faudra en livrer quelques une pour en voir le bout, en plus de simples coups à enchaîner on pourra utiliser les pouvoirs de la tablette Seika puisque c’est tournée générale de pouvoirs grâce à notre petit gardien, avec le bouton de tranche droit nous pourrons invoquer les 4 pouvoirs et le bouton de tranche gauche nous donnera accès aux baguettes de sorciers et aux pommes pour se soigner. L’action ralentit lorsque l’on active pouvoirs et baguettes pour que nous puisions ajuster le tir, les pouvoirs demandent un peu de temps pour se recharger, les combats contre les sorciers permettent d’alimenter les baguettes en sorts et les pommes se collectent sur le terrain.
Globalement les missions fonctionnent toutes sur le même schéma qui est de prendre les avant postes situés les trois quart du temps dans une petite arène sur le parcours. Les ennemis popent à flot jusqu’à l’apparition du chef à qui il faut casser les dents mais on se frotte parfois le dos contre un mur et on se heurte à quelques problèmes de camera qui ont tendance à désorienter rapidement, ou à faire perdre le fil de l’action un court instant. Tout se ressemble un peu et à force de dash à répétition, on ne sait plus de quel coté on est arrivé, certains sentiers sont un peu étroits, on a vite fait de les louper dans le feu de l’action, une mini map est présente et on en aura bien besoin.
Pour les grandes batailles, on aura plusieurs personnages et la possibilité d’envoyer un acolyte sur un point pendant que l’on se dirige vers un autre, puis intervertir les personnages quand le premier à fini sa tache. Si les palettes de coups sont identiques, chaque personnage a son propre style, les armes ont elles aussi une importance, Link possède plusieurs styles selon celle qu’il utilise. Enfin comme beaucoup de jeux sur Switch, il est possible de jouer à deux en écran splité, juste en appuyant sur un bouton et a la volée sans avoir besoin de relancer une partie.
Hyrule Warriors en résumé
Hyrule Warriors : L’ère du Fléau est un bon muso, très agréable à jouer mais qui n’apporte rien de plus à la formule, c’est l’histoire qu’il porte qui en fait le plus grand intérêt. Illustré à grand renfort de cinématiques, on enchaîne les combats juste pour le plaisir d’avancer dans cette histoire. On retrouvera des lieux et personnages connus auquel nous sommes attachés, on appréciera le fan service un peu bling-bling sur les bords. On lui pardonnera d’être un peu répétitif, le système de progression mêlant la carte à l’arbre de compétence est une excellente trouvaille. Bien que ce ne soit pas un « Zelda », il va au delà du crossover puisqu’il nous livre une histoire officielle et inédite que l’on dévorera sans modération !
Ma note globale pour Hyrule Warriors L’ère du Fléau : 16/20
J’ai aimé | J’ai moins aimé |
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On termine avec une vidéo d’Hyrule Warriors : L’ère du fléau sur Switch :
Hyrule Warriors : L’ère du fléau est disponible en exclusivité sur Switch et on peut le trouver pas trop cher ici ou ici par exemple.
Pour plus d’informations, faites un tour sur le site officiel ici.
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