[Test] AI : The Somnium Files – Du rêve à la réalité7 min read
Si je vous dis « Shinji Mikami », « Yu Suzuki », « Hideo Kojima »… Vous allez me dire dans l’ordre : Resident Evil, Shenmue et Metal Gear Solid. Mais si je vous dis « Kotaro Uchikoshi » ? Bon nombre de lecteurs vont me regarder avec des yeux de merlans frits et me demander qui est ce japonais qui sort de nulle part. Pourtant, il a signé une série de visuals novels/puzzle game la plus hypé de l’histoire des jeux vidéo (surtout outre atlantique) : Zero Escape (999, Virtue Last Reward, Zero Time Dilemna) ; une trilogie dans laquelle votre héros se trouve emprisonné avec d’autres individus par Zéro et est obligé de participer à un jeu de mort jusqu’à ce qu’il puisse s’échapper. Le scénario de chaque épisode était extrêmement bien travaillé et mélangeait plusieurs domaines dont la science, la physique et la psychologie.
En 2018, Uchikoshi annonce travaille sur le scénario d’un nouveau jeu dont la sortie est prévu septembre 2019 ! Dieu sait que j’ai fait chier mon ami Gouaig pour mettre la main sur cette pépite avant tout le monde !
AI : The Somnium Files est donc le nouveau jeu d’aventure/visual novel de Spike Chunsoft, disponible sur PS4 et Switch.
AI of the tiger !
Vous incarnez Kaname Date, agent de la division ABIS – Advanced Brain Investigation Section. Derrière cet acronyme barbare se cache une agence secrète spécialisée dans la résolution de crime grâce des technologies avancées. Mais vous n’êtes pas seul à mener vos enquêtes, vous êtes accompagnés par Aiba, une IA en forme d’œil qui viendra se loger dans votre globe oculaire gauche avec qui il entretient une relation « assez spéciale »
Vous êtes donc appelés pour enquêter sur un nouveau crime, votre supérieure déjà sur place vous annoncera la mauvaise nouvelle… La victime, tuée à l’arme blanche et dépourvue de son œil gauche, se trouve être une de vos connaissances. Le constat ne pourrait pas être pire, car vous trouvez sa fille de 12ans cachée sur les lieux avec l’arme du crime dans les mains…
Vous devez donc mener l’enquête pour retrouver le coupable…
Et ?
Moi qui déteste les spoilers, si je commence à parler du scénario, ça serait gâcher le plaisir de jouer à ce jeu… On va donc se contenter du gameplay et surtout de mes appréciations.
Afin de résoudre votre enquête et de trouver qui se cache derrière ce crime, vous allez parcourir la ville afin de trouver des indices et interroger les témoins. Pas de déplacements en 3D, vous allez simplement via une carte vous déplacer de lieu en lieu en les sélectionnant. Une fois arrivé sur place, la seule chose, idem pas de déplacement de votre personnage alors que vous êtes en vue à la première personne : La seule chose que vous pourrez déplacer sera le regard de Date afin de viser tel objet ou tel personne afin d’interagir avec elle. Phase durant laquelle vous pourrez faire appel à Aiba pour qu’il puisse se renseigner sur les véracités des dires de la personne, où d’utiliser la vision thermique afin de voir si ce dernier ment, le zoom ou tout simplement la vision à rayons X pour voir à travers la matière.
Votre progression durant votre enquête ne sera pas aussi simple, vous allez rencontrer des personnes récalcitrantes qui en auront pour votre vie ; Mais heureusement qu’Aiba est là pour veiller à votre sécurité : concrètement, ce sont des scènes en QTE. Une fois que vous avez un suspect en vue, vous aurez aussi la possibilité de le confronter lors d’une interrogation en lui présentant les indices que vous aurez relevé durant votre intervention.
Mais alors à quoi sert cette agence secrète si c’est pour avoir la même manière d’investigation qu’une classique ?
Grâce à la machine Psync ! Machine qui vous permettra de vous synchroniser psychiquement avec les rêves de vos témoins ou suspects. Durant un temps limité, vous allez prendre contrôle de la forme humanoïde d’Aiba et il vous faudra déverrouiller les Mental Lock afin de découvrir ce qui se cache derrière le rêve du personnage ; concept qu’on retrouve dans le fameux Phoenix Wright à la différence est que vous allez interagir avec des objets présents dans le rêve. Chaque interaction vous coutera du temps et il faudra donc découvrir la bonne manière pour débloquer le verrou mental. Mais n’oublions pas que Aiba est dans un monde de rêve établie par les protagonistes, et il n’y a aucune logique. Une action qui peut paraitre complètement absurde comme par exemple, crier dans un mégaphone pourra provoquer une bourrasque afin de faire envoler un élément. Une fois les Mental Lock entièrement déverrouillées, vous pourrez continuer votre investigation suivant la façon dont vous l’avez résolu. Le jeu présentant de multiples fins, il existe différentes manières de résoudre ces énigmes. D’ailleurs l’équipe de Chunsoft ont eu la bonne idée d’y intégrer une arborescence ; ainsi vous pourrez repartir d’un point bien précis afin de découvrir une autre facette de la réalité.
9 eyes – 9 murders – 9 places ?
Si vous êtes habitués au récit d’Uchikoshi, vous allez être aux anges ! Pour les autres, vous allez découvrir un scénariste qui arrive à mêler pop culture grâce à de multiples références à de nombreux médias, que ce soit cinéma, mangas, musiques… et le complète avec des théories autour de thèmes divers et variés : Les interprétations des rêves, L’intelligence artificielle, les théories du complot… Vous aurez compris que l’écriture du scénario est soignée comme quasiment tous les jeux sur lesquels il aura travaillé (Luna FTW !).
Le chara design des personnages est assuré par Yusuke Kozaki qui a déjà œuvré dans plusieurs jeux vidéo célèbres notamment Fire Emblem et le futur Daemon X Machina : les protagonistes sont extrêmement bien écrits et attachants notamment Aiba, même si sa véritable forme mixe entre le mignon de par sa corpulence et le creepy avec cet œil énorme et son nerf optique.
Côté musique, on retrouve Keisuke Ito qui a déjà composé les musiques de la série des Pokemon Mystery. Résultat, les musiques même si elles sont le plus souvent en arrière-plan sont excellentes. Mention spéciale au doublage. Entièrement en japonais ou en anglais, ce dernier est d’excellente qualité. Personnellement, j’y joue en japonais, on retrouve quelques seiyus qui ont déjà travaillé sur des jeux Fire Emblem (encore) ou des animes tel que SAO ou Erased… Du côté sous-titre, le titre ne propose que le japonais, mandarin et anglais, mais ne vous inquiétez pas, il reste tout à fait accessible au commun des mortels.
Conclusion
J’attendais avec impatience le jeu et au moment où j’écris ces lignes, je ne l’ai pas encore fini… Je le savoure comme un roman auquel qu’on n’a pas envie de finir de peur d’être en manque après… Vous l’aurez compris, pour moi, ce jeu mérite amplement sa présence dans votre ludothèque surtout si vous appréciez les jeux d’aventures/visual novels. Son scénario, ces personnages, les questions que le jeu va poser au joueur tout le long… Et apparemment un plot twist prévu comme sait le faire Uchikoshi ! Bref, un must have !
Ma note globale pour AI : The Somnium Files : 17/20
J’ai aimé | J’ai moins aimé |
+ Scénario en béton armé
+ CharaDesign au petit oignons + Doublage d’excellente qualité que ce soit en anglais ou japonais + Enigmes tortueuses, mais faisable par le commun des mortels |
– Quelques ralentissements sur Switch, mais rien de grave
– Uniquement en anglais – Pas distribué en France |
Merci à @Uni_KennY pour son avis détaillé
On termine avec une vidéo de AI : The Somnium Files :
AI : The Somnium Files est dispo sur PS4 et Switch.
Pour plus d’informations, n’hésitez pas à faire un tour sur le site officiel ici.
Ping : AI : THE SOMNIUM FILES – La traduction française – UniKennY.fr