[Test] Phoenix Wright Ace attorney trilogy – Objection !?7 min read
S’il est un jeu que l’on peut aisément qualifier d’atypique c’est bien celui la et s’il faut le mettre dans une case il trouvera sa place dans celle des visual novels. C’est en 2001 que Phoenix Wright fait sa première plaidoirie sur GBA, mais le jeu sera cantonné au territoire nippon, porté sur DS il finira par arriver en occident en 2006, le jeu ayant eu beaucoup de succès il se déclinera en une série de plusieurs jeux principaux et spins off. Edité par Capcom qui ne se cache pas de vouloir tirer un maximum de bénéfices de ses licences, la série sera portée sur un grand nombre de plateformes, on retrouvera donc cette même compilation sur 3DS en 2014 et divers épisodes sur smartphone. La trilogie qui nous intéresse regroupe les trois premiers épisodes et est disponible sur tous les supports vidéoludiques du moment, c’est la version PS4 qui nous servira de mettre étalon pour ce tour du propriétaire.
Faites entrer l’accusé
Phoenix Wright est un avocat débutant, il travaille pour le cabinet Fey & co dirigé par la douce Mia Fey.
Le premier jeu s’ouvre sur une affaire de meurtre qui sera plutôt simple à résoudre et qui servira de didacticiel. Chaque affaire fonctionne sur le même principe : une première phase d’interrogatoire et d’exploration pour obtenir des témoignages et des preuves, dans cette phase nous sommes amenés à visiter différents lieux et converser avec les témoins, l’accusé, la police … quand cette phase se termine c’est le procès qui commence il faut alors utiliser toutes les pièces à notre disposition pour disculper notre client, c’est sur la partie des témoignages que tout se joue il faudra donc saisir le bon mot pour questionner et objecter preuves à l’appuie au moment opportun, évidement un procureur nous fera face pour nous barrer la route et créer des renversements de situation qui feront souvent transpirer notre avocat à grosse gouttes.
Les commandes sont on ne peut plus simple : en phase d’exploration il faudra déplacer une loupe pour examiner les décors et trouver des indices puis choisir les questions à poser aux personnages ; pendant le procès le bouton latéral gauche servira au questionnement du témoin et celui de droite nous donnera accès aux profils des personnages et aux preuves que l’on présentera avec le bouton triangle.
Ce n’est donc pas notre dextérité qui sera au centre de la partie mais nos méninges qui seront mises à contribution, il faudra utiliser les éléments à bon escient sous peine d’être sanctionné : une petite barre en haut à droite apparaîtra pendant les procès pour nous rappeler à l’ordre et chaque erreur sera illustrée par une petite explosion sur cette dernière et au bout de cinq fautes l’accusé sera déclaré coupable et le procès sera perdu.
Au niveau de l’écriture la série est plutôt riche, les scénarios sont bien pensés et que ce soit en phase d’enquête ou de procès, les rebondissements sont nombreux, tout ne tombe pas tout cuit et il faut être attentif afin de ne pas louper la fenêtre qui permettra de faire avancer l’histoire, ou d’enlever les bâtons que le procureur glisse dans nos roues.
La compilation propose quatorze affaires reparties sur trois jeux, le découpage en petites nouvelles permet de donner un peu de rythme et de ne pas rester non plus sur sa faim, les affaires sont elles aussi chapitrées et le découpage en plusieurs phases permet de faire des pauses sans perdre le fil. Totalement lifté depuis les épisodes DS les jeux bénéficient de beaux dessins hérités des portages smartphone. Je préfère parler de dessins plutôt que de graphismes puisque la partie visuelle est proche du diaporama et les personnages toujours présentés en gros plan ont peu d’animation.
C’est un peu comme un manga dont on est le héro, les postures sont souvent exagérées pour faire ressortir les émotions des personnages, et les protagonistes sont parfois loufoques, cette exagération ainsi que le coté particulier des personnages crée un bon charisme au personnages récurents et on s’attache vite à tout ce petit monde.
Un autre point important du jeu est l’humour, Phoenix Wrigth nous livre au fil de ses aventures ses pensées : ses réflexions et autres sarcasmes prêtent la plupart du temps à sourire tout comme le noms des personnages qui est parfois un jeu de mot :le détective s’appelle Gumshoe’s ce qui peut se traduire par « le chewing-gum collé à la chaussure! » ( et ça lui va plutôt bien !)
Enfin la musique est discrète et très bien adaptée aux différentes scènes et surtout pas entêtante, on berce dans une ambiance plutôt feutrée parfaitement adaptée à ce style de jeu.
Take that !
Ayant fait le premier sur DS c’est avec un plaisir non dissimulé que j’ai retrouvé l’avocat du jeu vidéo.
A mi chemin entre la nouvelle et la série, Phoenix Wright est un jeu agréable et attachant tant par le charisme des personnages que par leurs facéties, les enquêtes sont bien écrites et même si on a trouvé le « pot aux roses » il reste à trouver le bon moyen de l’exposer au jury, ce qui n’est pas toujours évident et fait tout l’intérêt du jeu.
Enfin, malgré toutes ses qualités le jeu n’est pas fort sur le plan de la re-jouabilité, il sera intéressant de recommencer l’histoire en anglais après l’avoir fait en Français pour ceux qui souhaitent le travailler, mais il faudra attendre attendre un peu dans ce cas … car il reste un petit problème à l’heure où j’écris ces lignes mais qui devrait être corrigé rapidement : le jeu n’est pas traduit en Français, les deux langues disponibles à ce jour sont le Japonais et l’anglais, la traduction devrait arrivée au mois de juin 2019, alors même si les dialogues ne sont pas dans un anglais très compliqué cela risque de rebuter quelques personnes hermétiques à la langue de Shakespeare, quelques blagues risquent de passer à la trappe pour une personne ayant un niveau moyen et ceux ayant des difficultés risquent de louper quelques marches et de tomber de l’échelle, d’ailleurs ; c’est une échelle ou un escabeau ?!. A vous de voir…
Ma note globale pour Phoenix Wright Ace attorney trilogy : 16/20
J’ai aimé | J’ai moins aimé |
|
La traduction n’est pas disponible à la sortie du jeu alors que c’est un énième portage d’un jeu qui en avait une à l’époque ! |
Merci à @aure_pam pour son avis détaillé
On termine avec une vidéo de Phoenix Wright ace attorney trilogy :
Phoenix Wright ace attorney trilogy est dispo sur PS4, Xbox One et Switch et on peut le trouver en digital seulement en France sur les stores des différentes consoles. C’est dommage d’ailleurs que Capcom ne sorte pas d’édition boîte comme en Asie.
Pour plus d’informations, n’hésitez pas à faire un tour sur le site officiel de Phoenix Wright ace attorney trilogy ici.
Vivement la version FR !!!!!