[Test] Soul Hacker 2 – SMT me soûle à cœur et à raison..8 min read

16 septembre 202216 octobre 2022 gouaig_admin

Ce n’était un secret pour personne, Atlus avait annoncé en début d’année la sortie de Soul Hacker 2, la suite éponyme du jeu sorti quelques années… ou devrais-je dire plutôt 2 décennies sur la 32 bits de Sega, la Saturn en 1997, sur Playstation en 1999. Il aura fallu attendre 2013 pour que ce dernier daigne pointer le bout de son nez en occident mais sur console Nintendo 3DS et sans être complètement localisé. De plus, ce dernier a eu une distribution plus qu’exécrable et le peu d’exemplaires en vente se monnaye aujourd’hui le prix d’une Switch Lite.

Autant dire que sortir la suite d’un jeu ayant eu peu d’impact est un pari risqué de la part d’Atlus. Après plus de 20 ans après avoir apporter sa franchise Shin Megami Tensei auprès du public occidental et sans compter sur le succès de Persona qui avec le dernier épisode a littéralement crevé le plafond en terme de vente (et qui va risque de faire battre des records de vente avec l’adaptation sur consoles next-gen fin octobre) voici Soul Hackers 2 !

Mais je vous arrête là, Soul Hacker 2 n’est pas un « Persona like », mais fait parti de la franchise Devil Summoner. Il se rapproche plus d’un Shin Megami Tensei, le côté apocalyptique en moins avec un soupçon Persona-esque… Alors le jeu vaut-il la chandelle ? Voyons voir ça…

Les pirates de l’extrême

L’action se passe à Tokyo dans un futur pas si lointain que ça et une entité répondant au nom d’Aion, naquit grâce au flot d’informations de tous les réseaux du monde entier et cache son existence au monde dans la mer secrète de données de l’humanité… Bon pour faire plus simple : AIon est une sorte d’IA née grâce à Internet, omnisciente et omnipotente.

Grâce à ces innombrables pouvoirs, Aion a été capable de prédire l’apocalypse qui arrivera par la main d’un seul homme. Afin d’empêcher le monde de sombrer dans le chaos, elle donne vie à 2 hybrides, mi humaines mi numériques (et non digitale, hein…^^) : Ringo et Figue afin qu’elles puissent protéger 2 acteurs majeurs de cette fatalité : Ichiro Ona, un ingénieur et Arrow, Devil Summoner qui possèdent la capacité d’invoquer des démons pour combattre à leur côté.

A peine s’être lancer dans l’aventure que Figue essuie un cuisant échec. Elle retrouve la personne qu’elle est sensée protéger dans un état cadavérique. Et ça sera le même constat pour Ringo qui retrouve Arrow, une balle en pleine tête. Mais c’est sans compter sur les pouvoirs confiés par Aion, qu’elle tente immédiatement une manœuvre complexe et à la limite de l’interdit : un soul hack ou piratage d’âme si vous préférez. Une technique qui permet de sauver l’âme de la personne afin qu’elle réintègre son corps. Sauf que durant le procédé, Ringo ingère la capacité du Devil Summoner et en devient le catalyseur.

Arrow raconte alors à Ringo qu’il est membre de l’organisation Yatagarasu ayant pour but de démanteler la Phantom Society, une société secrète qui recherche un pouvoir absolu pouvant causer la fin du monde.

C’est la salsa du démon !

Alors comme vous l’avez certainement deviné en lisant l’introduction, Soul Hacker 2 est un Dungeon RPG jouable à la troisième personne avec un système de combats au tour par tour qui utilise les mêmes arcanes qu’un Shin Megami Tensei, à savoir l’invocation de démons possédant un ou plusieurs points faibles. Si vous arrivez à trouver celui de vos adversaires, il sera possible de lui faire subir des dommages supplémentaires grâce à une attaque de type mêlée. Dans Persona, il fallait que tous les monstres aient reçu un coup critique pour l’activer alors que dans SH2, il suffit d’un coup bien placé pour être en mesure de rentrer dans cette phase supplémentaire qui porte le joli nom de Sabbath, Bonjour aux amateurs de magie noire !

Autre différence par rapport à Persona, le recrutement des démons, qui ne se fait plus par le biais des cartes à la Persona 3/4 ou une négociation durant la phase de combat. Là ce sont les autres démons eux-même qui vont se déployer à chaque début de phase d’exploration afin de vous trouver moult items ou démons à recruter. On notera aussi une notion d’équipement allégée qui tournera plus sur l’upgrade de votre arme prénommé COMP auquel vous pourrez rajouter des effets supplémentaires appelés Mistiques qui donneront des pouvoirs magiques à votre arme.

A part ces quelques changements, c’est un copier/coller classique de tout ce qui compose la Saga SMT et son bestiaire composé de centaines de démons, la partie social link qui permettra de connaître un peu plus vos protagonistes afin de débloquer des passages dans un donjon central appelé « la matrice des âmes» afin de monter en niveau et de débloquer des attaques plus puissantes.

Mi Figue, Mi Pomme

Alors qu’est ce qui diffère Soul Hackers d’un Persona ou d’un Shin Megami Tensei…. Et bien, son ambiance et le thème qu’il aborde. Même si on est toujours face à la menace d’un énième apocalypse, l’action se passe dans un neo-Tokyo futuriste ancré dans la mouvance cyberpunk où la vie entre les humains et les démons est ancrée depuis des décennies. Il existe même une partie de la ville complètement invisible aux yeux des mortels et uniquement accessible aux invocateurs de démons. Votre équipe composée de quatre devils summoners devra mettre à bas les plans machiavéliques de la Phantom Society mais en dehors de ça, ils auront aussi à mener plusieurs enquêtes ou missions comme éliminer un type bien précis de démons ou retrouver tel objet dans tel zone… Histoire d’augmenter la durée de vie.

En ce qui concerne l’autre côté du miroir aka la technique, le jeu est disponible sur toutes les plates formes excepté notre pauvre Switch alors qu’elle pourrait à mon avis aisément supporter la charge comme peut nous le démontrer l’arrivée de Persona 5 Royal. La direction artistique et le chara design des personnages ont été laissé à Shirow Miwa qui travaille pour la seconde fois sur un projet SMT. Le résultat est plutôt réussi avec une Ringo avec son look fluo et sa veste led flashy, le côte sexy avec le shorty, même si je préfère la plantureuse Figue (chacun ces goûts hein !). La musique est dirigé par Keiichi Okabe accompagné par une floppé de compositeurs avec plein de styles différents toujours autour de la musique électronique qui rythment les différentes places de la ville ainsi que les donjons. Et une fois de plus, le jeu a été entièrement localisé et donc disponible avec les sous titres en français, l’audio est disponible en anglais ou japonais.

Soul Hacker 2 – Conclusion

Que penser de Soul Hackers 2… J’ai un avis mitigé devant le jeu. Même si je suis content de retrouver un nouvel opus de la saga SMT avec une ambiance Cyberpunk possédant une réalisation plus qu’honorable avec un bon scénario, je le suis moins en ce qui concerne la difficulté du jeu et les raccourcis utilisés pour augmenter la durée de vie… Le jeu possède beaucoup trop de quêtes qui ne font pas vraiment avancer le scénario et qui sont présentes uniquement pour faire du leveling. Même si les 40 heures annoncées pour en venir à bout sont peu par rapport à un mastodonte comme Persona 5, j’ai du mal à m’y mettre le soir à cause de ces quelques points noirs. Mais comme précisé, ce ne sont que le reflet de ma perception. Donc je le recommanderai plus aux amateurs de la franchise SMT ou à ceux qui veulent avoir un petit RPG sympa à jouer en attendant le messie Persona 5 Royal sur console next gen et surtout Switch !

Ma note globale pour Soul Hacker 2 : 14/20

J’ai aimé

J’ai moins aimé