[Test] Raging Loop – Loup y es-tu ?6 min read
Alors que certains étaient bloqués dans les transports, j’ai eu le temps de jouer à un nouveau jeu sur Nintendo Switch : Raging Loop. Un énième visual novel mais qui m’a énormément plu de par sa narration sa façon d’évoluer tout au long de l’aventure. Je voulais vous partager mes rapides impressions, car ce dernier est passé inaperçu alors qu’il mérite amplement l’attention des amateurs.
Raging Loop, développé par les équipe de Kemcon, est un jeu à la base pour smartphones Android et IOS sorti en 2015 au Japon. Réadapté sur consoles Switch/Vita/PS4 en 2017, il aura fallu 2 ans supplémentaires pour que PQube se décide à localiser le jeu en Europe sur PS4, Switch et PC délaissant la version Vita pour les raisons que l’on connaît (RIP)…
J’entends le loup….
Vous incarnez Haruaki Fusaishi qui, suite à une déception amoureuse, décide de tracer la route en moto afin de se changer les idées. Mais à force de rouler sans savoir où aller, il finit par se perdre dans les montagnes de Yazumizu et ce ne sont pas les indications de la vendeuse du combini qui vont arranger la chose ; il se retrouve alors sur un chemin impraticable et dérape en moto… Avec le choc, son véhicule ne veut plus démarrer et continue son chemin à pied. Mais la chance ne l’a pas complètement abandonné et tombe par hasard sur Chiemi, une fille du village de Fujiyoshi avec qui il se lie rapidement d’amitié. Rapidement les deux compères vont se lier d’amitié jusqu’à passer une soirée bien arrosée.
Mais la venue de Haruaki dans le village n’est pas bien vu par les autres locaux très à cheval sur la discrétion et pour cause… Le lendemain en début de soirée, une brume épaisse envahie le village. Les habitants paniqués s’enferment tous chez eux et Chiemi enferme Haruaki dans les toilettes publiques du village et lui interdit de bouger de là sous aucun prétexte jusqu’au matin !
Un cri retenti dans la nuit… Haruaki, intrigué, sort de sa cachette malgré les préventions de Chiemi pour découvrir d’où vient ce cri. Il se retrouve nez à nez face à une bête ressemblant à un loup mais de type anthropomorphe. Cette rencontre signera son arrêt de mort… Mais au lieu de s’éteindre, ce dernier se réveille dans la chambre de Chiemi le matin même de sa mort et revit les mêmes événements… Sauf qu’au moment où il se retrouve cloîtré dans les toilettes publiques et que le crie retentit, il reste dans son trou.
Le lendemain, 2 corps entièrement mutilés sont retrouvés ; il s’agit des 2 reporters venus la veille afin de faire un reportage sur les spécialités culinaires de la région. Haruaki apprend qu’au moment où la brume envahie la vallée, une malédiction frappe le village : Des « loups » apparaissent la nuit afin de tuer un des habitants du village. Le jour, les survivants doivent suivre un rituel appelé « The feast » durant lequel ils vont discuter entre eux et décider de la personne à sacrifier en espérant débusquer les loups et ainsi se débarrasser de la malédiction…
J’ai déjà vu ça !
Je pense que beaucoup auront compris sur quoi ce rituel et tout le visual novel se base ; je parie que vous y avez tous joué durant votre scolarité : Il s’agit des « Loups-Garoux de Thiercelieux » ! Les scénaristes se sont certainement inspirés du jeu de société jouable depuis des années et l’ont mixé avec les croyances et mythologies nippones afin d’en donner un titre qui surprend par sa narration qui s’avère d’excellentes factures avec quelques passages un peu longs notamment lors des « Feasts ». Les villageois ont tous leur personnalité propre avec d’énormes secrets et Haruaki devra se fondre dans la masse et jouer de son intelligence pour soutirer la moindre information afin de les découvrir et résoudre les mystères du village de Fujiyoshi.
Les nombreuses morts dont il sera victime lui permettront de revenir au moment opportun et de choisir une autre façon d’aborder sa situation. N’ayez pas peur, il existe un arbre de progression qui permettra de reprendre son aventure au chapitre que vous désirez afin d’emprunter la nouvelle route disponible.
Réalisation
De ce côté, le chara design ne flatte malheureusement pas la rétine du joueur habitué au visual novel « moe » avec de jolies demoiselles haut en couleurs et en forme. L’artiste Kageyoshi aime le style plus classique, avec des personnages plus réaliste, qui rappelle ce qu’on pouvait trouver dans les années 80-90. Cela peut rebuter, mais il ne faut pas s’arrêter à ce petit détail car le doublage japonais est comme d’habitude d’excellentes factures et des personnages comme la prêtresse Uematsu Rikako malgré son air sérieux aura de curieuses réactions devant les charmes d’Haruaki. Les musiques de fond du compositeur Nonotsu se feront discrètes et ne laisseront pas forcément un grand souvenir à la fin de votre parcours.
Conclusion
S’il fallait que je vous en parle, c’est qu’effectivement je vous le recommande chaudement ! Même si la réalisation n’est pas son fort et que le charadesign ne plaira pas à tous, c’est sur son scénario et surtout sa narration que le titre puise toute sa force ! On sent une véritable progression du héros dans sa quête surtout que le jeu est truffé de rebondissements en tout genre et qu’il faudra, un peu comme dans mangas du genre «Death Note», que le protagoniste réfléchisse à la manière dont il va sortir des différents pièges et comment les retourner à son avantage. Comptez 35h environ pour arriver à la fin du premier round… et quelques heures de plus pour le second round… Car oui, il existe une option vraiment sympathique qui ne s’active qu’au moment où on finit le jeu pour la première fois et qui donne un tout autre aspect du scénario d’origine… Mais chut, je vous en ai trop dit !
Ma note globale pour Raging Loop : 17/20
J’ai aimé | J’ai moins aimé |
+ Scénario + Ambiance + Plusieurs fins disponibles + Bonne durée de vie + Graphismes qui plairont… |
– ….ou pas. – Tout en anglais |
On termine avec une vidéo de Raging Loop :
Raging Loop est disponible sur Switch, PS4 et PC.
Pour plus d’informations, faites un tour sur la page officiel ici.