[Test] 13 Sentinels Aegis Rim sur PlayStation 49 min read
Voici le test complet de 13 Sentinels : Aegis Rim – Quand Pacific Rim rencontre Back to the Future !
Il existe des jeux qui, par une simple image ou une scène de quelques secondes, vous donnent immédiatement envie de vous plonger dedans alors qu’il n’y a aucune info sur le style. Mais vous êtes encore plus excité lorsque le jeu en question est développé par Vanillaware, le studio mythique qui a donné des chef d’oeuvre tel que Odin Sphere, Muramasa Rebirth et Dragon’s Crown. En développement depuis 2015 sur PS4, il a fallu 5 ans pour que leur nouveau titre débarque dans nos contrées et pour la première fois, entièrement sous titrés en français. Bref, sans plus attendre je vous laisse lire mon avis / test / review (rayez la mention inutile ^^) du nouveau chef d’oeuvre du studio qu’est 13 Sentinels : Aegis Rim !
Everything Vanillaware do is magic
Vanillaware qui habituellement nous offrait des jeux de type action/rpg a décidé de se lancer dans un nouveau gameplay et nous propose le premier jeu qui pourrait être qualifié de visual novel/T-rpg.
Deux modes de jeu complètement opposés et pourtant, 13 Sentinels : Aegis Rim est la preuve qu’il existe une fusion possible entre ces 2 mondes. Dans les grandes lignes, ils ont surtout créé 2 jeux en un :
- le mode aventure dans lequel vous allez découvrir le scénario au travers des personnages et leur interaction;
- le mode Stratégie où votre armée de sentinelles devra partir au combat pour faire face à l’envahisseur.
Comme précisé haut dessus, la partie Aventure vous amènera à découvrir le destin des 13 lycéens que comporte le jeu. Bien sûr, vous allez commencer par les protagonistes majeurs et ; au fur et à mesure de votre progression, vous allez débloquer d’autres personnages pour obtenir de nouvelles informations, revivre certaines scènes déjà vécues mais vu par d’autres…
Vous allez vite comprendre que l’une des principales difficultés du jeu est de comprendre son scénario : vous allez, en premier lieu, choisir le personnage que vous voulez incarner. Ce dernier va alors vivre une ou plusieurs scènes durant lesquelles vous allez interagir avec les autres protagonistes, décider de choix qui vont influencer le scénario. Ces scènes vont jongler avec des époques différentes et étaler l’action sur plus de 200 ans au point de faire perdre le fil scénaristique au joueur. L’autre complexité vient aussi du choix du personnage qui va vous faire vivre ou revivre certaines scènes sans queue ni tête et qui ne prendront du sens après avoir joué avec un autre héros. (oui pour l’instant c’est pas vendeur mais attendez ça arrive !)
Devant ces spaghettis de scènes, le jeu cache un scénario riche et qui prendra tout son sens quand vous allez aligner les scènes bout à bout. Le pitch reste très classique. Vos 13 protagonistes devront mener un combat afin de sauver le monde de l’envahisseur « Kaijus » qui ressemblent plus à des monstres de métal qu’à Godzilla. Pour les aider, ils piloteront les Sentinelles, des robots surdimensionnés possédant des capacités différentes suivant la génération ; un arrière-goût de Pacific Rim mélangé à Retour vers le futur… mais en plus compliqué avec 13 protagonistes … Si vous aimez la science-fiction, vous allez être servi !
Mais pour avancer et débloquer de nouvelles scène, il faudra passer par la case combat ! Et c’est là où la partie stratégie du jeu pointe le bout de son nez. Vos pilotes de Sentinelles devront repousser les vagues d’ennemis afin d’éviter la destruction des terminaux disséminés aux quatre coins de la ville.
Vanilladvance-Ware
Avant de se lancer dans le cœur de l’action, un petit briefing vous expliquera la situation et le type d’attaque que vous allez subir, cela vous permettra de choisir jusqu’à 6 sentinelles les plus adéquates à affronter vos ennemis. Une fois passé par la case améliorations afin de customiser vos robots, vous voilà projeté au cœur de la ville près à défendre le terminal jusqu’à sa complète régénération qui permettra d’éliminer d’un seul coup tous les ennemis et de mettre fin à la vague.
Chaque phase est en temps réel et s’arrête quand une des sentinelles est prête à attaquer, vous donnant le temps nécessaire pour décider de l’action à mener. Vous aurez la possibilité de déplacer, d’attaquer, de vous défendre ou de réparer votre sentinelle. Les types d’attaques sont différentes suivant les robots : Du corps à corps qui fonctionnera mieux contre les ennemis blindés à l’armement lourd de type laser ou roquettes qui pourra décimer en un instant une vague d’ennemis complètes en passant par les armes de soutien qui vous permettront de créer des tourelles ou de projeter les zones aux alentours à coup de fumigènes. Suivant l’action choisie, votre sentinelle va s’immobiliser un certain temps et ne sera jouable qu’au prochain tour laissant ainsi votre robot à la merci d’attaques ennemis.
Chaque vague ne dure que quelques minutes, mais s’avère intense car c’est plus d’une centaine d’ennemis qui vous tomberont dessus et si vous n’avez pas l’arsenal adéquat et qu’une de vos sentinelles ou que votre terminal tombe au combat, c’est Game Over.
Une fois la victoire assurée, l’habituel distribution de points d’expériences vous servira à améliorer vos armements que ce soit de vos sentinelles ou de votre base. Il y a aussi des points qui serviront à débloquer des items nécessaires pour avancer dans la partie aventure. Car les 2 modes sont liés entre eux et cohabitent de façon parfaite. Il faudra arriver à un certain niveau de l’aventure pour débloquer de nouvelles vagues du côté stratégie et inversement. Une façon de forcer les joueurs à jouer aux 2 modes surtout que si vous êtes comme moi, pas vraiment fan des T-RPGs, le jeu propose un mode facile pour profiter à fond de l’histoire 😉
Vanilla-plein les mirettes-Ware
Quand je vous disais qu’un jeu vous donne envie d’y jouer alors que vous n’avez vu que quelques micro secondes, je voulais bien sûr préciser que c’est la direction artistique qui m’a fait accrocher à 13 Sentinels. Vanillaware a toujours été un grand amateur d’environnements 2D et c’est avec plaisir qu’on retrouve les artistes habituels du studio : Emika Kida et Yukiko Hirai dans une ambiance totalement différente. Adieu la fantaisie de Dragon Crown ou les landes de Muramasa et bienvenue au Tokyo des temps modernes. Le jeu propose des décors 2D fixes de toute beauté entièrement dessiné dans un style manga (avec quelques incrustations 3D ?). Tous les plans, que ce soit de la vie au lycée, de la ville dans toutes ses versions (vivante, en ruine…) sont remplis de détails pour donner vie à la scène ; Le chara design des lycéens reste dans la même lignée et on trouvera une palanquée de personnalités différentes parmi la 20aine d’acteurs majeures (et surtout une avec des arguments…à la VanillaWare). Les kaijus de métal n’ont pas à rougir devant leur monstruosité et offriront quelques surprises aux amateurs de science-fiction. Le tout est bercé par une bande son d’Hitoshi Sakimoto, possédant des tendances différentes pour tout simplement accompagner à la perfection les phases d’actions et d’aventures. Pour résumer, si vous aimez les mangas et l’animation japonaise, les gros robots, les références au cinéma hollywoodien, vous allez être servi !
Mais cela n’est valable que pour la partie aventure ! La partie T-RPGs est très différente et afin de faciliter la lecture de l’action, ils ont résumé cela au strict minimum. Imaginez vos robots géants résumé à un simple pion ressemblant au vaisseau de Space Invaders, idem pour vos ennemis, plus ou moins gros pour préciser la taille du monstre, mais vous ne verrez pas non plus la véritable forme des kaijus durant cette phase. En gros, vous serez devant une carte du secteur en vue isométrique à protéger avec des bâtiments et, tel un général dans son QG, vous allez déplacer vos « pions » pour contrer l’ennemi. On pourrait regretter le choix de ne pas exploiter la puissance 3D de la PS4, mais quand la flotte ennemie enverra plus d’une centaine d’ennemis en une seule fois, je n’imagine pas la lisibilité si VanillaWare avait décidé de texturiser tous les ennemis présents à l’écran. Un choix qui s’avère payant pour comprendre l’action et qui aussi facilite les explosions ou jeu de lumière pour amplifier l’action.
En résumé / conclusion
Encore une fois, Vanillaware a su faire mouche et proposer une nouvelle aventure digne des meilleures productions de science-fiction grâce à un scénario qui peut s’avérer indigeste au tout début, qui s’épaissit à chaque évènement et qui finalement devient fluide pour offrir un final qui restera dans les mémoires. Et même si je ne suis pas un grand fan des T-RPG, la narration l’emporte plus sur l’action et transforme le titre plus en visual novel avec quelques phases de stratégie. Néanmoins l’amateur de T-RPG trouvera quand même sa place avec une difficulté accrue. Pour le reste, il n’y a rien à reprocher : la direction artistique, le chara-design, la bande son sont juste magnifiques et 13 Sentinels : Aegis Rim propose une durée de vie d’environ 30-35h. De plus, le jeu, entièrement doublé en japonais propose une traduction complète en français qui ravira le joueur amateur. Pour les autres, qui n’ont jamais joué à ce type de jeu, je les invite à se lancer dans l’aventure. Vous ne le regretterez pas !
Ma note globale pour 13 Sentinels : Aegis Rim : 18/20
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On termine avec une vidéo de 13 Sentinels : Aegis Rim
13 Sentinels : Aegis Rim est disponible sur PS4 depuis le 22 septembre 2020. On peut le commander ici par exemple.
Pour plus d’informations, faites un tour sur le site officiel ici.