Comme je vous en parlais dans cet article j’ai pu aller à la Paris Games Week et voici tout ce que j’ai vu et pu vivre dans cette édition du renouveau.

Le grand retour : « Restart » après trois ans d’absence

L’édition 2022 de la Paris Games Week (PGW pour les intimes), sobrement rebaptisée PGW Restart, s’est tenue du 2 au 6 novembre 2022 à Paris Expo, Porte de Versailles, dans le hall 1. Après deux années consécutives sans PGW (2020, 2021) en raison de la crise sanitaire, l’événement revenait sous les projecteurs, avec une forte attente de la part des gamers (moi le premier  ^^). Les horaires est de 8h30 à 18h30 pour le grand public, avec une soirée presse / avant-première le 1er novembre de 18h à 23h (j’y étais !). Ce retour a été accueilli comme un moment de retrouvailles après des longs mois sans event dans le monde du jeu vidéo.

Mais reprendre un salon aussi important après une pause de deux ans ne s’est pas fait sans défis. Le choix de concentrer toute l’exposition sur un seul hall a suscité de vives réactions chez les visiteurs et observateurs. Néanmoins, malgré un espace réduit, l’organisation a tâché de compenser cela par une circulation mieux pensée et des allées plus larges (et en vrai c’etait top je trouve).

Le cadre, les chiffres et l’enjeu logistique

Avant de vous raconter mon passage à la PGW voici 2-3 infos clés sur ce salon parisien dédié au gaming.

• La PGW est organisée par le SELL (Syndicat des éditeurs de logiciels de loisirs).

• Avant les annulations, l’édition 2019 était la dernière référence marquante : 317 000 visiteurs.

• Pour 2022, bien que les chiffres de fréquentation officiels ne sont pas encore connus, on sait que certains jours, les billets étaient déjà en rupture : les samedi et dimanche semblent complets.

• La superficie dédiée est passée d’environ 80 000 m² les années précédentes à 48 000 m² pour cette édition 2022. Cela s’est traduit par un entassement perceptible et une intensité accrue dans la gestion des flux visiteurs.

Ce contexte rendait la pression forte sur l’organisation : adapter la jauge, anticiper les pics d’affluence, limiter les temps d’attente. Tout cela dans un contexte post-pandémie où certaines contraintes sanitaires pouvaient encore peser dans les esprits.

Programmation & jeux phares : ce que j’ai pu tester et voir

L’un des grands attraits de tout salon jeu vidéo est la possibilité de tester des titres inédits, de découvrir des annonces ou simplement d’être au cœur du battement du secteur. La PGW 2022 ne m’a pas déçu de ce côté avec God of War Ragnarok par exemple mais tout n’était pas parfait.

Les éditeurs & partenaires présents

Les plus gros acteurs étaient de retour : Bandai Namco, Nintendo, Ubisoft, Square Enix, PlayStation, Capcom, Xbox, Plaion (et ses partenaires comme SEGA, Koei Tecmo). Un espace spécial “Made in France” a également permis de mettre en lumière plus de 25 studios français (dont Asobo, déjà conneu et reconnu pour A Plague Tale) et leurs productions.

Les jeux mis en avant / jouables

Voici quelques-uns des jeux que j’ai pu voir et même jouer pour certains :

• Just Dance 2023 Edition a été l’un des titres les plus attendus sur le stand Ubisoft.

• Mario + The Lapins Crétins : Sparks of Hope a eu droit à une place de choix sur le stand Ubisoft.

• Chez Bandai Namco : One Piece Odyssey et Park Beyond étaient proposés en avant-première.

• Sur la partie PlayStation / Plaion / SEGA il y avait Sonic Frontiers, Like a Dragon: Ishin!, etc.

• Du côté Xbox : Forza Horizon 5, Microsoft Flight Simulator (avec une surprise pour fêter les 40 ans de la licence) étaient accessibles.

• Pour les amateurs de stratégie : Age of Empires, dont la licence fêtait ses 25 ans.

 

• Pour les plus jeunes, il y avait des titres comme PAW Patrol Grand Prix, Lego Brawls, et Paw Control etc.

• Pour les amateurs de musique il y avait de quoi chanter avec Let’s Sing 2023 (Hits FR & internationaux) qui offrait des des zones pour chanter

• Sans oublier la zone PlayStation commune avec la Fnac

Esports & animations compétitives

Malgré sa taille réduite la PGW 2022 a aussi mis l’accent sur la dimension compétitive :

• Des tournois se sont enchaînés durant toute la durée du festival sur des jeux comme Tekken 7, JoJo’s Bizarre Adventure, Dragon Ball FighterZ.

• Un moment original avec le Fuze Tournament, un tournoi autour de Minecraft, organisé par le YouTuber Fuze III.

• Le Trophée des Seniors, réservé aux joueurs âgés de 65 à 95 ans, comme signe de diversité des profils de gamers.

• Enfin, des shows, animations, cosplay, ateliers et la zone PGW Junior (destinée aux enfants et aux familles) étaient aussi au programme.

Les trucs que j’ai aimé à la PGW 2022

Malgré ses contraintes, la PGW 2022 a généré des moments forts et offert une expérience globalement positive pour de nombreux visiteurs.

✅ Les trucs top

1. L’élan de la relance : revenir après deux années blanches, c’était top, avec de retrouvailles, les émotions du face à face avec les autres gamers (et les jeux), les éditeurs, et les créateurs de jeux video.

2. La diversité : du jeu AAA au petit indé français, du e-sport à la découverte familiale, la programmation a su toucher des publics variés.

3. Expériences immersives / interactives : tester un jeu avant sa sortie, participer aux animations, aux concours, c’est ce qui fait toute la valeur ce la PGW ! Certains stands étaient fous !

4. La mise en lumière du jeu français : l’espace “Made in France” a permis aux studios Fr de sortir de l’ombre, de créer du lien avec le public, de se faire connaître.

5. Adaptation logistique : malgré une place réduite, l’organisation a su gérer les flux, varier les animations pour éviter les goulots d’étranglement et jouer sur la dynamique pour donner une impression d’un salon complet malgré une surface réduite.

Les trucs que j’ai moins aimé à la PGW 2022

Aucun salon n’est parfait, et cette PGW 2022 n’a pas échappé à la critique.

❌ Les trucs moins top

1. Taille réduite
   Le passage d’une surface d’environ 80 000 m² à 48 000 m² a été perçu comme une régression. Le fait d’être passé d’au moins trois halls à un seul a laissé certains visiteurs frustrés, notamment ceux qui s’attendaient à un retour plus grandiose.

2. Réduction ou absence de zones secondaires
   Par exemple, PGW Junior n’a pas pu disposer de son espace consacré habituel, car le hall réservé aux animations plus “calmes” était priorisé pour d’autres usages (Game Connection Europe les 3 et 4 novembre). Cela a privé certaines familles de cette zone « plus tranquille ».

3. Jauge et contraintes d’accès aux jours forts
   Le système de jauge a été mis en place pour gérer les pics d’affluence les jours prisés (samedi, dimanche). Certains visiteurs ont ralé sur cet aspect même si au final ça a évité d’être trop nombreux à l’intérieur.

4. Comparaison avec les meilleures années
   Pour certains, cette PGW a été moins ambitieuse que les éditions d’avant-crise. L’impression de “retour timide” s’est fait sentir, notamment dans la taille des stands, dans le nombre d’invités internationaux ou d’annonces de jeux ou autres surprises.

5. La dimension sanitaire encore en toile de fond
   Même si les restrictions de la pandémie étaient moins présentes, l’ombre du COVID-19 planait encore. Certains retards ou hésitations dans la participation de studios ou d’invités auraient été liés aux incertitudes sanitaires au moment de la planification.

Témoignages & impressions “terrain”

Comme j’ai pu participer à la soirée presse et aux jours suivants, j’ai discuté avec d’autres amis et voici certains avis :

• Un pote a estimé que “cette PGW 2022 fut la plus décevante” depuis la création du salon, pointant la taille et la perte d’envergure du salon.

• Cependant, d’autres soulignent que malgré les contraintes, l’ambiance était dynamique, les animations bien présentes, et la passion toujours présente. Comme une sensation d’être content de se retrouver ».

• Le fait que les quatre allées principales aient été élargies a aidé à limiter la sensation d’étouffement dans les moments de forte affluence.

• La zone retrogaming est top ! Une zone qui restera dans les prochaines éditions car c’est une vraie « madeleine de Proust »

• Plusieurs stands ont su créer des temps forts : live streams, démonstrations, scènes interactives, et une présence accrue des influenceurs/communautés pour ranimer le lien entre joueurs et créateurs.

En conclusion : bilan nuancé & leçons pour l’avenir

La Paris Games Week 2022 a été à la fois une célébration, une relance, et une épreuve. Le mot « Restart » n’était pas qu’un slogan : il fallait repartir, reconstruire, réagir au contexte, et donner aux publics l’envie de revenir. Dans cette perspective, le pari est réussi !

D’un côté, le retour du salon était attendu, l’émotion de se retrouver dans un espace de gaming était très forte et de nombreuses rencontres ou découvertes ont rendu l’édition mémorable. L’écosystème français du jeu vidéo a pu retrouver une vitrine, des studios émergents ont pu être visibles, et l’expérience “jouer avant de la sortie” était bien au rendez-vous (même si la date du salon dans l’année n’a jamais joué en sa faveur).

Mais les impératifs (réduction d’espace, concentration sur un seul hall, jauges) ont pesé lourdement sur la perception du public. Pour certains, le salon a paru “contenu”, moins généreux, moins fouillé que les éditions précédentes. Le défi pour les organisateurs sera donc de repartir de cette édition comme d’un tremplin : tirer des leçons, investir plus largement, retrouver des volumes d’exposants et d’espaces plus généreux, tout en gardant ce qui a fonctionné (fluidité, animation, proximité).

En résumé je dirais que la PGW 2022 est un premier pas encourageant, une remontée pleine de promesses mais pas encore l’édition de renaissance totale. Elle a redonné vie à un rendez-vous manqué, mais laisse l’appétit d’une version encore plus ambitieuse à venir. En tout cas, c’était un excellent moment de retrouvailles presque rempli d’émotions.

@gouaig