[Test] The Centennial Case – A Shijima Story : La dernière séance6 min read
Dans les années 90, alors que le support CD et ses 650mo de données devenait la référence, un style de jeu particulier naissait : le FMV (Full Motion Video). Un style de jeu particulier, car entièrement réalisé par de véritables acteurs. On a eu le droit a tout style et même des jeux d’arcade comme le célèbre Mad Dog McCree qui vous mettait dans la peau d’un cow-boy à l’époque du « Far west ». Armé de votre six-coups, vous deviez éliminer vos ennemis avant qu’il ne dégaine. Ainsi vous enchainiez les scènes de présentation et d’action, le tout orchestré par de veritables acteurs auxquels les performances étaient très souvent mis de côté pour donner un effet « Nanardesque ». Beaucoup d’autres jeux ont fait appel au FMV pour egayer leur gameplay, on pourra citer le fameux Wing Commander 3, Under a Killing Moon, Fort Boyard – « sic »…Mais voila, la 3D est venu tout chambouler et à remplacer tout ce petit monde afin d’éviter des coûts de production faramineux, car oui un acteur ça se paye et beaucoup plus cher qu’un avatar en 3D… Mais malgré cela, c’est un genre qui existe encore même en 2022 notamment pour les aficionados de la caméra. Le dernier en date se prénomme : The Centennial Case – A Shijima Story développé par les japonais de chez H.A.N.D et édité par Square Enix.
Disponible sur Switch, PC et PS4/5, The Centennial Case – A Shijima Story, est un jeu FMV qui vous fera vivre les aventures de Haruka Kagami, écrivaine de polars à succès. Elle est invitée par son ami Eiji Shijima afin d’enquêter sur la découverte d’ossements au sein du domicile des Shijima, famille maudite détenteur d’un fruit de jouvence, qui ne pousse que tous les 100 ans, appelé le Tokijiku ayant la propriété de donner la vie éternelle. Pour résoudre ce drame, elle devra fouiller dans le passé dramatique de la famille à divers époques. Et comme vous le savez ; pour des raisons évidentes de spoiler, je ne parlerai pas le contenu du scénario.
C’était la dernière séquence…
A travers plusieurs histoires, notre duo vont devoir résoudre des énigmes. Toutes vont se dérouler de la même manière à savoir une partie durant laquelle vous allez être passif : visionner un film qui mettra en scène plusieurs protagonistes et qui se terminera sur un drame : le décès de l’un d’eux. Durant les différentes scènes, vous devrez récupérer des indices qui s’afficheront de manière aléatoire.
La deuxième parti consistera à utiliser votre cerveau et de répondre à toutes les questions auquel notre duo se posent grâce à tous les indices que vous avez récupérés durant le visionnage. L’ensemble est représenté par un damier sur laquelle vous allez placer chaque mémo ayant une relation avec la question posée, afin de créer des hypothèses qui seront utilisées lors de la 3éme phase.
Maintenant que vous avez les idées claires, il est temps de démasquer le coupable. Pour cela, vous allez utiliser vos hypothèses durant une série de questions/réponses entre les suspects afin de trouver qui est le réel coupable. Le tout dans une ambiance digne d’un Détective Conan avec des stratagèmes utilisées par les tueurs, tous ayant une bonne raison des actions qu’ils ont réalisés. Une mauvaise réponse et c’est Game Over.
C’était la dernière séance…
H.A.N.D n’a pas fait appel à des amateurs pour incarner le duo qui vont rythmer le jeu ou devrais-je dire le film : Haruka Kagami est incarné par Nanami Sakuraba, actrice que l’on retrouve notamment dans les (mauvais) films live Attack of Titan et Yuta Hiraoka (qui a plus tourne dans les dramas tel que NANA, Mirai Nikki…) en tant que Eiji Shijima. Ils seront épaules par Momo Asakura et Yuki Kaji, 2 autres idols/seiyuu n’étant pas à leur premier essai d’acting.
Le scénario a été confié à Yasuhito Tachibana, producteur de la série The Naked Director sur Netflix (que je conseille absolument). La bande son est réalisé par Yuki Hayashi, compositeur des mélodies d’animes tel que Dragon Quest Dai, My Hero Academia ou encore « Haikyuu ! ».
Et le rideau sur l’écran est tombé…
Finalement qu’est ce que ça vaut un jeu FMV en 2022… Et bien tout dépend du scénario et du jeu d’acteur et The Centennial Case une possède les deux malgré un gameplay assez limité notamment durant la seconde phase du jeu qui va souvent se résumer à tester toutes les possibilités existantes…. Comme dans un point and click, quand vous êtes coincés ! Mais la 3ème phase de jeu est certainement la plus croustillante ! Comme je disais, certains stratagèmes sont dignes de romans d’Edogawa, le Arthur Conan Doyle japonais. D’ailleurs si vous êtes connaisseur de Détective Conan, il y a beaucoup de similitudes durant cette phase !
Une anecdote et pas des moindres, le jeu est disponible en japonais mais est accompagné d’un doublage en anglais et surtout de multiples sous-titres dont le français ! Même les phases d’hypothèses sont dans la langue de Molière. Un excellent point qui permettra d’ouvrir le genre à plus de joueurs.
Conclusion sur The Centennial Case – A Shijima Story
J’adore le style FMV. A la fois film et jeu, The Centennial Case m’a fait passer un excellent moment. Le jeu est à la portée de tous avec des énigmes qui feront appel à vos méninges et pas si compliqué que cela. Il suffit de raisonner convenablement pour pouvoir arriver à vos fins. Malgré une durée de vie plus que correcte pour ce genre de jeu (une douzaine d’heures environ), c’est un genre que vous ne faites qu’une seule fois et qui se range dans le placard pour un bon moment. Après tout, c’est comme un film ! A part certains titres on ne les regarde qu’une fois tous les 10 ans !
PS: Le jeu n’autorise pas la prise de screenshot ou de film pour des raisons de spoilers.
Ma note globale pour The Centennial Case – A Shijima Story : 15/20
| J’ai aimé | J’ai moins aimé |
|
|
On termine avec une vidéo de The Centennial Case – A Shijima Story :
The Centennial Case – A Shijima Story est dispo sur Switch, Steam, PS4/PS5.
Pour plus d’informations, n’hésitez pas à faire un tour sur le site officiel ici.
