Gouaig – Gaming Ou Une Autre Idée Geek

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Epic Lanes, le manga eSport – Interview avec Sonietchka12 min read

Epic Lanes est un nouveau manga basé sur l’eSport (comme Versus Fighting Story Tome 1 ou Tome 2) qui est sorti en juillet aux éditions Hachette. J’ai eu la chance de discuter avec Sonietchka, co auteure avec son frère Luke de ce manga francais. Dans ce premier tome on découvre les aventures de Kunst et ses potes qui s’adonnent à un jeu type MOBA qui ressemble à League of Legends. Voici les questions que je lui ai posées ainsi que ses réponses détaillées.

 

Gouaig : En deux mots comment pouvez-vous nous présenter Epic Lanes ?

Sonietchka : Alors Epic Lanes ça va plus loin qu’un manga eSport parce que c’est tout simplement l’histoire de quatre jeunes qui ont envie de réaliser leurs rêves. En l’occurrence le rêve c’est de venir des joueurs pros en tout cas de progresser sur le jeu et d’atteindre un niveau plus élevé sur le jeu Epic Lanes éponyme et qui est un MOBA donc le même type de jeu que League of lLgends. C’est un jeu qui se joue à quatre joueurs contre quatre donc on va suivre cette équipe à travers leur passion du jeu vidéo mais aussi leur quotidien, leurs rapports avec leurs familles mais aussi leurs étides. On va donc les suivres en partie dans la vraie vie (IRL) et à l’intérieur du jeu. On va donc avoir des scènes de magie de dragon à l’intérieur du jeu et on va voir des scènes tout à fait normales de la vie de tous les jours.

 

Gouaig : Comment vous est venu l’idée du média en lui-même car on parle de jeux vidéo (et donc de numérique). Pourquoi avez-vous choisi le format « papier ?

Sonietchka : Tout d’abord il faut savoir que je n’étais pas seule sur ce projet car j’ai coécrit ce manga avec mon frère. On est tous les deux passionnés de gaming et on travaille dans ce milieu de l’eSport. Lidée était de retranscrire la réalité avec notre passion du gaming mais surtout l’envers du décor comme on a pu l’observer ces dernières années comme professionnels du milieu. Le choix du support tient sont origine dans notre jeunesse. Avec mon frère on a lu à peu près tout ce qu’ils pouvaient sortir en terme de Shonen et on a eu cette opportunité avec Hachette. Le support papier et le style manga s’est imposé tout naturellement comme un rêve qui se réalisait. De plus mon frère Luc avait déjà écrit plusieurs livres dont très interessé par ce projet et surtout la partie scénaristique/écriture.

 

Gouaig : Co écrire aves son frère c’est une force, une tension ? Cela a été difficile de faire passer votre avis ou vos convictions ?

Sonietchka : Les lecteurs aimeraient que je dise oui mais en fait ca été très facile de travailler ensemble car on le fait déjà depuis plusieurs années. De plus on a fait nos études dans la publicité et on a déjà travaillé en « team créatif » ce qui ressemble à la collaboration qu’on a eu pour élaborer Epic Lanes. On a donc travaillé en synergie surtout qu’on a que 6 ans d’écart (même si on nous prend souvent pour des jumeaux) et ça permet à chacun d’avoir une maturité différente et un regard différent aussi. On a donc été très complémentaires au contraire de ce qu’on pourrait penser.

 

Gouaig : Pourquoi le manga a t-il été préféré à la BD ?

Sonietchka : Effectivement nous a donné le choix du format papiers en tous les cas entre la bd et le manga. Je pense que le style manga est quelque chose qui parle beaucoup plus à la population des gamers. Mon frère et moi comme beaucoup d’autres je pense on s’identifie plus à une génration jeux vidéo et manga plutôt que BD. Dans notre ésprit la BD est un peu plus pour les adultes. On voulait vraiment retrouver ce plaisir qu’on avait eu plus jeunes de dévorer des tomes entiers en 20 minutes et d’aller racheter les 20 suivants à la librairie où d’aller les lire par terre à la Fnac. C’est quelque chose avec lequel on a grandit donc on sentait beaucoup plus à l’aise sur le format et je trouve que c’est un format qui est aussi beaucoup plus dynamique notamment pour décrire une action « in game » qui va être assez complexe finalement parce qu’il y a beaucoup de mouvements et des choses à montrer. Je trouve que la BD a un format un petit peu plus figé.

Gouaig : Ca n’a pas été trop été trop difficile de retranscrire l’action de l’écran de jeu dans un manga aussi souple soit-il ?

Sonietchka : C’est ce qui a été le plus difficile effectivement mais on a eu la chance de travailler avec un dessinateur qu’on ne connaissait pas avant de commencer qui s’appelle Albert Carerez et qui est vraiment incroyable. Avec mon frère on visualisait plus les scènes comme on les verrait au cinéma ou dans le jeu justement (on les décrivait comme on les « voyait »). On n’était pas habitué à retranscrire les images qu’on a dans la tête sur un support papier. On allait donc vers Albert, un habitudé du manga et de ce style de dessin, il arrivait à prendre nos idées et à les transcender dans une scène ou c’était exactement ce qu’on avait en tête même si on n’avait pas réussi à la décrire du mieux possible. Il a donc réussi à capturer l’essence de ce qu’on avait envie de mettre dans le manga et on était très souvent surpris de voir à quel point la transformation en dessin était réelle et conforme à ce qu’on avait pensé. Par contre ca a té très difficile de retranscrire une stratégie à l’intérieur d’un jeu vidéo. C’est ça qui nous a pris le plus de temps car il fallait inclure toutes les subtilités qu’il peut y avoir dans une partie.

 

Gouaig : Est ce qu’il est nécessaire de connaître les règles des MOBA sur le bout des doigts ou est-ce que c’est expliqué et détaillé dans le manga ?

Sonietchka : Il y a une petite explication au tout début sur la jaquette du livre. Après on s’est posé la question de savoir si on devait expliquer les règles avant de se lancer dans l’histoire. On a pris le parti de concenvoir le manga pour qu’il puisse être lue par n’importe quel fan de shonen. Je me rappelle très bien d’une série de mangas que j’ai lu quand j’étais plus jeune qui s’appelait hikaru no go on qui était sur le jeu de Go dont je n’ai jamais compris les règles. J’ai malgré tout dévoré la série entière et j’ai trouvé ça passionnant.

C’est une très bonne analogie finalement. Alors évidemment un joueur de MOBA aura plus de références et pourra capter plus de clin d’œil mais Epic Lanes a a été conçu pour que l’action soit prenante en elle-même sans avoir besoin de maîtriser les subtilités. Certes ca peux motiver un lecteur à jouer à un MOBA et de connaître toutes les règles. En tout cas Epic Lanes tome 1 traite les règles basiques des MOBA et tout lecteur saura apprécier les stratégies qui sont expliquées par les joueurs sans forcément connaître les subtilités des règles.

 

Gouaig : A quelle tranche d’age s’adresse Epic Lanes ?

Sonietchka : Si on prend une tranche d’âge assez large, je dirai entre 15 et 25 ans. C’est ces personnes qui vont peut-être plus s’identifier car les héros sont des joueurs certes mais ce sont aussi ses étudiants. Après mon frère et moi on a 38 et 32 ans donc ca peut plaire à un public plus large encore. On a créé Epic Lanes aussi parce qu’il n’existait pas et on aurait été ravi de le lire car c’est un univers qui nous parle. Du coup je pense que n’importe quel gamer qui s’intéressent au genre et qui est fan d’esport peut s’identifier à nos héros.

Gouaig : L’eSport justement, vous connaissez bien ce domaine car vous avez créé la structure à succès Meltdown avec déjà 25 établissements et une soixantaine de franchises. Comment vous trouvez le temps de jouer ?

Sonietchka : Je pense que c’est important de toujours garder un pied dedans après c’est sûr que c’est plus comme avant. Il y a une dizaine d’années je jouais 7 à 8 heures par jour assez fréquemment mais là c’est plus vraiment le cas. Je choisis un peu plus les jeux auxquels je joue aussi parce que parce qu’il y a des jeux qui sont assez addictif et qui prennent beaucoup de temps si on veut s’améliorer et aller beaucoup plus loin. De plus avec mon métier c’est très important de garder une connexion avec les joueurs. Du coup si on n’est pas joueur sois même soi-même on n’est pas au courant des titres qui sortent surtout que c’est un milieu qui évolue très très vite.

 

Gouaig : Epic Lanes est-il un clin d’œil ou un hommage à Epic Games bien connu pour Fortnite ou pur hasard ?

Sonietchka : Pure hasard car au moment où on a commencé à faire Epic Lanes (ca prend du temps) Fortnite n’était pas du tout sur le devant de la scène. La vraie origine c’est tout simplement parce que le terme Epic a du sens dans le milieu gaming.

 

Gouaig : Combien de temps avez vous mis pour faire aboutir le manga Epic Lanes ?

Sonietchka : On a commencé au printemps de l’année dernière. Ca a donc pris un peu plus d’un an.

 

Gouaig : Epic Lanes on l’a dit c’est 4 persos qui vont alterner de la vie IRL et in-game. Comment se fera ce lien ?

Sonietchka : On a vraiment voulu lier les deux mondes en montrant le quotidien d’un ado qui peut contraster avec sa vie dans le jeu. Souvent un joueur aura un perso dans la prolongation de son caractère avec un héros dans le quel il peut s’identifier. On retrouve donc les traits des héros dans les avatars du jeu ce qui aide à la compréhension et au suivi des alternances IRL et in-game. On va aussi retrouver les traits physiques des joueurs dans leur avatar en jeu mais ce qui est intéressant c’est qu’on créé les étudiants à partir des rôles type des MOBA (un support, un tank etc.) et en se posant la question de savoir pourquoi un joueur va plutôt un perso ou un autre.

Gouaig : Il n’y a pas de femmes dans les joueurs de l’équipe ? C’est pour coller à la réalité ?

Sonietchka : En effet, il n’y a pas de femme dans l’équipe et c’est bien une volonté de coller à la réalité oui. Par contre il y à une équipe de quatre joueuses dans le manga mais pas de mixité. On n’a pas voulu forcer le trait car aujourd’hui et dans un futur proche, les équipes mixtes ça paraît compliqué. Il y a des niveaux quand même assez différents. Alors ça commence avec certains jeux notamment Overwatch où on a pu voir une femme dans l’équipe de France mais le but c’était de faire une histoire qui ressemble à la réalité. On n’a pas voulu faire de clichés ni de faire un format commercial. L’équipe de femmes dans Epic Games va avoir à cœur de montrer ce qu’elle vaut et prouvera sa valeur face aux équipes masculines. On a donc joué sur les clichés en les retournant.

 

Gouaig : Un mot sur le dessinateur ? Vous l’avez choisi pour son style ?

Sonietchka : Albert Carreres nous a été proposé parmi d’autres par Hachette. C’est sur lui que mon frère et moi on a flashé car son style de dessin est « japonisant » qui fait « vraiment manga ». C’était important pour nous de coller aux règles du genre comme le sens de lecture japonais et on ne pouvait pas imaginer écrire un manga avec un style graphique trop occidental. Son style de dessin est universel avec sa propre patte. Albert a su sublimer ce qu’on imaginait et on est vraiment ravi du résultat.

 

Gouaig : Cette sortie du tome 1 d’Epic Lanes en appelle d’autres. Quels sont vos ambitions dans ce domaine ?

Sonietchka : Le premier tome a été conçu pour se suffire à lui-même pour ne pas trop laisser les lecteurs sur leur faim. La trame scénaristique pourrait s’étendre sur 10 tomes si le public est au rendez-vous.

 

Gouaig : Quel avenir voyez-vous pour l’eSport ? Ca arrivera jusqu’aux JO ?

Sonietchka : Les JO on va y venir j’en suis persuadée mais sans doute d’abord par des portes d’entrée plus annexes qui sont les jeux vidéo de sport comme FIFA afin de coller l’eSport aux sports connus. C’est sûr que League of Legend n’est pas prêt d’arriver aux JO même si en l’Asie serait déjà prête ! Les JO a plus besoin de l’eSport que l’eSport n’a besoin des JO. Il y a une volonté de plein d’acteurs de renouveler leur public et leur audience. Les jeunes d’aujourd’hui connaissent les jeux depuis leur naissance et s’y interesse. Pour essayer de capter cette cible il faut « parler » jeux vidéo et c’est globalement très bénéfiques pour l’eSport en général.

Epic Lanes est un tout nouveau manga de la collection Robinson Millenials qui vient de sortir chez Hachette. Il est disponible ici par exemple.

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